Université Yale
Je suis actuellement doctorante en études médiévales à Yale University (2022–en cours), où j’ai également obtenu un M.A. et un M.Phil en études médiévales (2025). Mes directeurs de recherche sont Prof. Jessica Brantley et Dr. Alex Gil. En parallèle, j’ai validé des certificats en Humanités publiques, Matérialité des archives humaines, et Humanités numériques.
Mon parcours à Yale est profondément interdisciplinaire, combinant l’étude des manuscrits, les humanités numériques, le travail muséal et la médiation scientifique. Je suis consultante en humanités numériques au Yale DH Lab (2024–en cours), et j’ai enseigné ou co-enseigné des cours allant de grands cours magistraux (HIST 211 : Birth of Europe, 1000–1500) à des séminaires centrés sur l’enseignement avec les collections de la Beinecke Library (ENGL 114 : The Tortured Artist ; FREN 191 : Literary Translation). J’ai également enseigné dans le séminaire de master Introduction to Public Humanities.
En dehors de l’enseignement, j’ai participé activement à la vie académique et communautaire de Yale : cofondatrice du Yale Digital Humanities Graduate Student Colloquium, élue représentante à la Graduate Student Assembly, et présidente des Yale Lectures in Medieval Studies, pour lesquelles j’ai levé 22 000 $ afin de financer le programme 2024–2025.
Thèse
« Qui scripsit scribat semper. » Les pratiques des femmes copistes dans l’Europe médiévale
Ma thèse est un projet de redécouverte visant à identifier et contextualiser le travail des femmes copistes en Europe avant 1600. Pendant des siècles, leurs contributions à la production du livre ont été négligées. Mon projet cherche à changer cette perspective en combinant codicologie et paléographie traditionnelles avec des méthodes computationnelles telles que la reconnaissance de l’écriture manuscrite, la stylométrie et l’analyse de données.
À ce jour, j’ai recensé plus de 1 000 femmes scribes actives à travers l’Europe, et de nombreuses autres restent à identifier. En construisant un vaste corpus de données en libre accès, je souhaite non seulement quantifier et cartographier la participation des femmes à la culture manuscrite, mais aussi analyser leurs environnements de travail, leur formation, leurs collaborations et les types de textes qu’elles copiaient. Mon objectif est de renouveler notre compréhension de l’économie de la production manuscrite, de la littératie et de l’auctorialité au Moyen Âge.
Distinctions, bourses et financements
Mes recherches ont été soutenues par de nombreux prix internes et externes, parmi lesquels :
- MacMillan International Dissertation Research Fellowship (Yale, 2025)
- Bourse Mark Pigott – Humanités numériques, Bibliothèque nationale de France (2025)
- Sterling Prize Fellowship (Yale University, 2022–24)
- International Center of Medieval Art (ICMA) Student Travel Grant (2025)
- Plusieurs bourses de conférences, d’écoles d’été et de recherche en Europe et aux États-Unis.
Ces soutiens m’ont permis de mener des recherches en archives à travers l’Europe, de participer à des formations avancées en études manuscrites et en méthodes numériques, et de présenter mes travaux lors de colloques internationaux.
Engagement institutionnel et professionnel
Je suis attachée à l’engagement institutionnel, à la collaboration et aux humanités publiques. À Yale University, j’ai été élue représentante à la Graduate Student Assembly, co-capitaine du Graduate Rugby Football Club, et organisatrice de colloques doctoraux.
Au-delà de Yale, j’ai été membre du Digital Medievalist Postgraduate Committee et je suis actuellement membre de plusieurs associations professionnelles, dont la Medieval Academy of America, l’International Center of Medieval Art, et l’European Association for Digital Humanities.